Posted on: 8 décembre 2022 Posted by: nicolas Comments: 0

L’ANFA qui accompagne la branche des services de l’automobile dans la mise en œuvre de sa politique de formation a célébré ses 70 ans le 21 novembre dernier. Cela a été l’occasion de rappeler les engagements de la branche en faveur de l’apprentissage et de l’évolution des compétences des salariés, dans ce contexte de fortes mutations.

 

Avec la future interdiction de la vente de véhicules thermiques neufs prévue en 2035, la filière qui compte près de 160 000 entreprises et plus de 500 000 actifs (salariés et indépendants), s’apprête à vivre une véritable transformation.

Tous les acteurs des services de l’automobile vont devoir faire face à un défi majeur : développer les compétences liées aux véhicules propres tout en préservant les savoir-faire actuels pour assurer la maintenance des modèles thermiques en circulation. 

 

En plus de ses missions habituelles, le président de l’ANFA, Bernard Guyot, annonce engager pour la première fois, une étude avec les constructeurs automobiles pour appréhender leur vision des nouveaux métiers qui auront un impact sur les réseaux de distribution et  ainsi préparer, adapter, anticiper et créer les métiers de demain.

 

Lors de cet évènement, la ministre déléguée à l’Enseignement et à la Formation professionnels, Carole Grandjean, a salué le travail effectué pour faire face aux transformations profondes qui touchent les services de l’automobile. La filière bénéficie des mesures du plan d’investissement France 2030 engagé par l’État. Celui-ci  prévoit notamment une enveloppe de 2 milliards d’euros pour faire émerger les compétences de demain.

Dans ce contexte, l’accompagnement des reconversions est crucial.

Pour faciliter ces mobilités, l’ANFA mène un travail d’ingénierie pour développer l’offre de certificats de qualification professionnelle (CQP), les structurer en blocs de compétences et organiser des passerelles entre les métiers de la branche. 

 

Le dispositif Pro-A s’avère intéressant, toutefois, sa mise en œuvre se révèle complexe dans un secteur composé à 96 % de TPE, indique Bernard Guyot. D’autre part, il précise que le financement de base des opérateurs de compétences n’est pas suffisant pour accéder à des métiers techniques.

 

Pour les services de l’automobile, l’apprentissage constitue un bon levier pour recruter les talents de demain. Le secteur compte 9 % d’apprentis au sein de ses effectifs et a enregistré une augmentation de 10 % des contrats lors de la rentrée 2021.

Malgré les contraintes budgétaires, la volonté du gouvernement est de continuer à soutenir l’apprentissage pour tendre vers le million d’apprentis à la fin du quinquennat, assure la ministre déléguée, Carole Grandjean « nous sommes convaincus que c’est un investissement au service de l’insertion des jeunes et des entreprises qui préparent les compétences de demain. »

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